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Expérimentalo
27 août 2009

Causes de la violence

Voici quelques causes susceptibles de provoquer des conduites déviantes / violentes

chez nos enfants (et plus!):

-conséquence d'une souffrance (colère, frustration, gêne...) avec incapacité (ou immaturité intellectuelle: elle viendra, elle viendra, accrochons-nous...) d'atteindre le niveau intellectuelle du symbolisme= absence de vocabulaire, carences langagières...

Ils n'ont pas encore (ou n'ont jamais eu) l'habitude de recourir à la parole pour exprimer leur malaise à la place des coups.

C'est à la fois leur mode de communication (dire qu'on les gêne par exemple et qu'il faut que cela change) ou un appel au secours...

A nous éducateurs variés de développer leur recours aux mots... (Je transmettrai dès que j'en aurai le temps des séquences autour de l'enrichissement de la langue (ex: le vocabulaire des émotions), ils ont adoré!!!

-En ce sens, beaucoup (qui? Nous tous? Le peuple non cultivé? Quelques sadiques seulement? Je m'interroge...) ont souvent tendance à chercher des coupables face aux souffrances et pressions quotidiennes qu'ils subissent...

Parfois le coupable a réellement chercher à nuire, mais ce n'est parfois pas le cas. Beaucoup font ce qu'on nomme en psychologie un "phénomène de projection" sur une personne, ou un groupe de personnes qui sont en réalité souvent innocentes...

L'un des terreaux favorisant cette situation est la jalousie (pour des motifs réels ou supposés), la différence sociale, l'idée que l'autre se croit supérieur à nous (du moins on le croit), mais il peut y avoir toutes sortes de souffrances.

Finalement, ils mettent tout sur le dos d'un pauvre gars ou d'une minorité et n'hésitent pas, dans leur auto-aliénation, à en venir à la violence, voir au meurtre afin de rétablir dans leur esprit une forme de "justice" et stopper leur souffrance ou éviter qu'elle ne se reproduise! Ce phénomène correspond autant à des phénomènes de groupes qu'à des cas individualisés et expliquerait bien des fléaux (ex: de la simple bouderie, en passant par la médisance, les génocides, crimes, racisme, ect...

On remarquera qu'ils visent comme par hasard souvent les plus faibles, ceux qui peuvent difficilement s'en sortir,  ce qui exclut une partie de leur innocence...

De plus, les auteurs de ce type de violence refusent toute humanisation de leur victime. C'est une façon de modifier la réalité de façon à les arranger. La question serait alors de savoir s'ils seraient capables de faire du mal à une personne à part entière!!!En cela, ils ne sont peut être pas si sombres qu'on le croit, juste fous dans la mesure où leur vision de la réalité est altérée justement...

Cela se voit à leur rejet de toute forme de communication avec la victime, ni même acceptation de regard, de présence...

Ou encore, comme dans les camps nazis ou du même genre: on désabille les victimes, on leur enlève tout signe distinctif (bijoux, jolie coupe de cheveux, on les rase, les uniformise, les affame, les empêche de dormir et donc on leur enlève toute faculté intellectuelle, esprit autre que celui du besoin corporel, ect...)

Ne plus regarder autrui comme un interlocuteur potentiel, quelqu'un qui peut amener du positif, c'est plus commode pour conserver ses certitudes, sa haine...Peut être parce qu'ainsi ils peuvent (ou croient pouvoir) évacuer leur colère, leur haine...

Ce phénomène de "projection" peut être vécu par  n'importe qui, surtout si l'on est mal informé et que quelqu'un nous destabilise et réalise des actions remettant en question nos besoins fondamentaux comme le sentiment de sécurité par exemple, ou la reconnaissance sociale, ect...

Ainsi, lorsqu'on se met à détester quelqu'un, doit-on se poser les bonnes questions: pourquoi nous détestons-nous comme cela au fond? Est-ce que nous nous détestons réellement ou c'est autres chose que nous détestons? Ne faisons-nous pas une "projection"? Quelles sont les véritables raisons? Sont-elles vraiment fondées? Doit-on répondre à l'agression par une nouvelle agression et si oui pourquoi? Que cherchons-nous dans la vie? Un ennemi ne peut-il pas cacher un ami? Les ressentis peuvent-ils changer?

Personnellement, je me penche sur ces questions, je ne trouve pas toujours de réponses claires avec certains pour l'instant.

"Chaque fois que je fais attention, je détruis du mal en moi." (Simone de Beauvoir)

Cela peut par exemple être illustré par toutes sortes de situations banales. Voici un exemple:

lorsqu'un collègue (ou autre) critique notre travail (ou sous entend une critique), il remet en question nos compétences et l'esprit anticipe rapidement sur la peur de perdre son emploi et donc sa sécurité physique (et morale bien sûr)! Le collègue pourra alors être perçu comme un "monstre", hait, ect...Pour peu que la personne qui subisse ses remarques désobligeantes soit déséquilibrée (ce qui ne se voit pas toujours du tout en apparence), un coup de poignard peut vite partir!!!

Bref, cela revient aussi à se poser la question de la pertinence de faire des reproches...Parfois, ils sont certainement fondés mais pas toujours... Et puis un reproche n'est-il pas aussi parfois une forme de violence sur le mode symbolique? Souvent celui qui se permet la critique la justifie dans l'intérêt d'autrui, prenant le masque de la vertu, mais la vérité n'est pas toujours si désintéréssée...Derrière un reproche il y a souvent volonté de destabliser, d'humilier, de menacer, cachant une jalousie, ou autre...

Il est donc important de peser le pour et le contre à faire un reproche à quelqu'un (surtout professionnellement) et à se demander vraiment le but profond de le faire, et notre légitimité à se le permettre... Un collègue devrait avoir plus de retenue qu'un supérieur ou une personne extérieur au service et payé par l'entreprise pour contrôler le travail de chacun...Le reproche sera interprété de façon très différente aussi.

"La haine porte souvent le masque du bien, et celui que l'on poursuit de sa haine représente le mal."

(Charles Rozman)

Cette violence est souvent réalisée dans un état émotionnelle d'impulsions...

-culture, reproduction des modèles que l'enfant à rencontrés jusqu'à présent (pour lui la violence est paradoxalement une manière de dire qu'on s'aime!!! Il vous provoque pour chercher votre propre violence, se sentir aimé de nous!!! Bizarre mais cette thèse a été défendue par Daniel Welzer Lang (sociologue spécialiste de la violence conjugale et très bon prof à la fac de Lyon 2, passionnant et anticonventionnel) mais aussi par d'autres prof de psycho (dont je citerai les noms quand je les aurai retrouvé dans le bazar de paperasse (lol))

-Pour manipuler autrui (par la peur!!!Le conditionnement!!!) C'est une violence calculée, établit avec sans froid (glups!) Il s'agit d'obtenir quelque chose d'autrui: soumission, rackette...

Voici un lien pour plus de renseignements en cas de racket:

www.dossierfamilial.com/.../comment-reagir-face-au-racket-a-l-ecole,107 -

-Sentiment d'être rejeté (par la famille, classe, les copains, la société, ...)/ (Pitié, ne dénigrez pas vos enfants!!! Valorisez plutôt leurs réussite et donnez leur confiance en la vie et en vous...)J'en profite pour rappeler aussi que la première cause du suicide est le sentiment d'exclusion... (D'après mes études de sociologie: référence à Emile Durkeim...)
Beaucoup d'enfants dépriment (plus ou moins consciemment et se suicident.Il ne faut donc pas dédramatiser!

-Fréquentation de camarades eux-mêmes déviants (effet de groupes, peur de passer pour "un bouffon", ...)

-Une "rigidité éducative" (: trop de sanctions, trop intenses, et non négociables.../ Aucune souplesse parentale...)

-Les châtiments corporels ( ils ont pour effet d'augmenter la tension/frustration/ incompréhension/ reproduction et mieux vaut punir par l'isolement et le calme dans les chambres (genre Super Nanny), je témoigne que c'est beaucoup plus efficace...)

-Carences en stimulations intellectuelles et manuelles

-Conduites asociales des adultes référents (ex: drogués, alcool, insultes, ect...)

-Précarité de la famille/ sentiment d'insécurité et bataillon (chômage, déménagements fréquents, divorces, famille monoparentale, ...)

-A l'inverse un laxisme parental (comme d'hab...)/ manque de surveillance, et autres négligences...

_ En classe, je m'aperçois clairement que les élèves les plus en difficulté face à la discipline (donc les plus pénibles, violents (parfois) et insolents (très limites...) sont ceux dont le père est absent ou peu présent (ou démissionnaire en matière d'éducation...)
J'en ai 4 par classe et tous des garçons et cela m'est difficile...
(Je précise que j'ai 27 CM2 le matin et 23 CE2 l'après-midi.)

-Nous ne parlerons que rapidement de ceux qui commettent des violences, uniquement parce qu'ils n'osent pas ne pas les commettre, par peur d'être eux-mêmes tués, violentés ou autres (par la pression du groupe à laquel ils appartiennent (du moins en apparence, leur coeur ne l'est peut être pas!) Pour comprendre, imaginons que nous faisons partie d'une bande d'une vingtaine d'ados et qu'ils se mettent à violer ou tapper les jeunes filles du coin...Comment oser leur faire la morale sachant que cette dernière détournerait toute leur violence contre nous-mêmes? Comment leur dire qu'on est pas d'accord? Comment ne pas les violer quand viendrait notre tour, tandis qu'autour de nous les autres ados assoiffés de connerie et d'agressivité nous regardent et gueulent "à toi!" avec un sabre à la main...Bref, il s'agirait d'une violence qui n'en est pas une réelle (car non souhaitée secretement) et cela, les victimes doivent le savoir et le pardonner... Le pardonner même si le pseudo-agresseur n'a montré aucun signe extérieur de son rejet secret, le faire comprendre à la victime pourrait amener cette dernière à le trahir par une gaffe ou une parole...Or, c'est sa peau contre la nôtre, elle ferait certainement pareil à notre place...Cela n'est pas glorieux mais peut se comprendre, tout le monde n'est pas un héros prêt à sacrifier sa vie pour un ou une inconnu(e), voir même quelqu'un qu'on apprécie...Mourrir pour une grande cause à laquelle on croit, oui ok, mais bon, nous ne sommes pas tous Jean Moulin...Paix à son âme. Et si certains crient au scandale suite à mes propos, qu'ils s'engagent illico pour l'Ethiopie, ils parleront après...

-ect...( D'autres infos pourront être ajoutées par la suite, tout ne me vient pas en tête...)

N'hésitez pas à relire l'article précédent qui donne les solutions (dans la catégorie "idées").
Il est bien sûr lié...

"Ne laisse pas la haine obscurcir la raison première de ton coeur." (proverbe chinois)

Lien pour en savoir plus: http://wheb.ac-reims.fr/comport51/spip.php?article3

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Commentaires
E
Merci beaucoup pour votre blog, je trouve que c'est bien utile ce que vous avez donné comme information, permettez-moi d'ajouter cette page dans les sites digg-like pour faire connaître un peu plus de monde.<br /> http://scoopad.com/Famille/10-raisons-causent-la-violence-des-enfants<br /> <br /> Merci beaucoup!!
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