Quelques mots sur Socrate
Socrate, penseur de l'Antiquité, n'a laissé aucun enseignement écrit, il conversait en marchant avec ses disciples.
L'un de ces derniers: Platon, écrivit à sa place de sa propre initiative, par admiration.
En effet, Socrate ne voulait laisser de trace écrite, car il considérait les pensées comme un état de perpétuel changement et voulait s'affranchir de tout ce qui est de l'ordre de la certitude. Cela rejoint certaines bases du bouddhisme.
Durant ses promenades, il cherchait à amener son interlocuteur à trouver lui-même les réponses à ses questionnements, par la méthode maïeutique (: il posait sans cesse des questions pour amener son compagnon du moment à se rendre compte de la fragilité de toutes ses certitudes, en faisant surgir les contradictions cachées en lui...)
Il professait qu'il ne savait "rien", toujours dans cet esprit de méfiance face au savoir dogmatique. Selon lui, la véritable liberté consistait à s'affranchir des certitudes. Ces dernières seraient une création de l'esprit pour se rassurer sur le monde qui l'entoure mais seraient en fait des "prisons de l'esprit", des illusions. Pour donner une image, il considérait l'homme comme quelqu'un qui se noie et s'accroche désespérement à un rocher: la certitude.
Or, pour être libre, pouvoir se déplacer, il lui faudra apprendre à "lâcher" son rocher et commencer à nager.
Un esprit souple, plutôt que rigide pour s'en sortir.
On pourrait lier ce choix à la conception de la science aujourd'hui: remettre toujours en question les acquis du moment, s'interroger sans cesse...
Il fut condamné à mort dans un procès injuste.
"Anytos et Mélétos peuvent me tuer, ils ne peuvent me nuire.» (Socrate)